Histoire

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Construite au début du XIXᵉ siècle sur un verrou rocheux fermant la Haute Maurienne, La Barrière de l’Esseillon (échelle en piémontais) a été bâtie sur les communes d’Aussois et Avrieux, par le Royaume de Piémont Sardaigne pour se protéger de la France, alors principale ennemie.

L’ensemble de ces fortifications fermait l’accès au principal passage entre la France et le Piémont, contrôlant ainsi la route royale du Mont-Cenis.

C’est en 1860, lors de l’annexion de la Savoie à la France, qu’ils sont devenus patrimoine national.

HISTOIRE

Les cinq forts, étagés sur la largeur de la Vallée, ont été construit entre 1819 et 1834 et financés par les indemnités versées par la France au Royaume de Sardaigne à la suite du Congrès de Vienne de 1815. Cette édification s’est faite sous pression de l’Autriche, qui voyait en ces forts un dispositif stratégique car cela protégeait leurs possessions italiennes, afin de protéger l’accès au Col du Mont Cenis.

L’intérêt stratégique de ce passage tenait au fait que la route passant par le col avait été améliorée, rendant plus aisée une progression vers le Piémont. Par ailleurs, cet ensemble venait remplacer les fortifications du val de Suse détruites lors de la campagne d’Italie en 1796.

Le peintre anglais William Turner les a représentés dans les années 1830, dans une aquarelle conservée au Metropolitan Museum de New York. C’est une vue vers le sud-ouest le long des gorges de la rivière Arc en direction du fort, construction en escalier sur une pente à mi-distance, avec des sommets enneigés au-delà. Turner a probablement emprunté les détails de la composition à une illustration gravée dans un livre de 1827 écrit par son ami William Brockedon. Elle était probablement terminée avant que l’artiste ne parte pour la France en 1836.

Ces forts n’ont jamais vu le moindre combat, l’alliance franco-sarde de 1857 les rendant caducs. Le traité de Turin, qui précisait les conditions de l’Annexion, stipulait que la France s’engageait à détruire ces forts. À l’exception du fort Charles-Félix, cet engagement n’a pas été respecté. Après l’annexion de la Savoie par la France en 1860, l’armée française a mis en œuvre des travaux afin de s’en servir pour protéger, en sens inverse, la France d’une invasion italienne.

Toutefois au cours de la Seconde Guerre mondiale, les forts ont servi : en 1943, le fort Victor-Emmanuel a été utilisé comme prison.

ARCHITECTURE

L’ensemble fortifié de l’Esseillon se rattache aux conceptions du marquis de Montalembert (1714-1800) dont les théories s’opposent à celles de Vauban. On attribue aux différents ouvrages le nom de l’un des membres de la famille Royale. Marie-Christine, Marie-Thérèse, Victor-Emmanuel, Charles-Albert et Charles-Félix (inachevé).

Tous ces forts, orientés vers l’ouest, avaient pour objectif de décourager l’ennemi potentiel. Lors des périodes de paix, les forts accueillaient des garnisons et servaient essentiellement de prison militaire.

Une tranchée bastionnée (maintenant disparue) courait du fort Marie-Christine (nord-ouest) au fort Charles-Albert (nord-est) afin de protéger le nord du quadrilatère fortifié de l’Esseillon. Celui-ci pouvait ainsi servir de camp retranché pour 10 000 hommes.

La vie militaire assez austère était rythmée par les tours de garde et l’entraînement. Les soldats vivaient ainsi assez isolés surtout en hiver. Ils disposaient de quelques fours à pain mais le ravitaillement en laitage et produits frais se faisait à Aussois. De nombreux dessins et graffitis subsistent et témoignent de la vie de ces garnisons. 

Le Chantier de Bénévoles

Depuis 1972, tous les étés, l’Association les Forts de l’Esseillon organise un chantier de restauration auquel participent
des bénévoles venus de toute la France, mais aussi de l’étranger.

Etudiants, actifs, parfois retraités, œuvrent ensemble à la restauration des édifices des Forts de l’Esseillon, plus particulièrement
le Fort Victor-Emmanuel et le Bâtiment des Sous-Officiers.

Qui peut participer ?

Le Chantier des Forts de l’Esseillon est ouvert à toutes et tous
Jeunes adultes, étudiant(e)s, actif(ve)s, retraité(e)s participent ensemble aux activités de restauration.

CONDITION IMPORTANTE
avoir 18 ans résolus lors de votre présence sur le chantier

À EMPORTER

  • Un sac de couchage, lampe de poche et piles.
  • Lunettes de soleil, protection solaire.
  • Vos médicaments.
  • Vieux vêtements et chaussures fermées pour travailler.
  • Prévoir des vêtements pour le chaud et le froid, au moins deux pulls !
  • Prévoir un petit cadenas pour fermer votre sac.

 

Sur place, vous pouvez confier vos objets de valeur qui ne vous sont pas utiles (passeport, argent) au responsable du chantier qui les mettra sous clé.

Participer au chantier, c’est à la fois prendre part active à la réalisation d’un projet et aussi, rencontrer des gens venus de tous horizons.

Le chantier est une occasion d’échanger des idées, des émotions et aussi de rire et de se détendre : les longues soirées d’été y sont propices.

Cependant le chantier n’est pas un hôtel : chacun participe à la vie communautaire comme par exemple l’élaboration des repas et les ravitaillements, l’entretien des dortoirs ou des sanitaires.

Les travaux sont encadrés par des professionnels (maçon, forgeron …) ou par les anciens (certains viennent depuis 20 ans !).

Chacun peut trouver un travail à sa mesure; les compétences techniques ne sont pas obligatoires.
Seule compte votre motivation !

La journée type,
la Vie au Chantier

Le matin, réveil vers 8h, petit-déjeuner et chantier pour tout le monde !

Repas du midi (plutôt vers 14h)
L’après-midi, chantier pour ceux qui veulent. Activités de plein air, balades, via-ferrata …

Repas du soir, et soirée conviviale.

Chaque jour, deux personnes ou plus se chargent de la cuisine et du ravitaillement. Des livres de cuisine sont disponibles !!!

Les horaires de travail sont de 9h à 14h.
Le jour de repos hebdomadaire est normalement le dimanche

Dormir : dans le Bâtiment des Sous-Officiers au Village de l’Esseillon
Manger : familial, repas préparés à tour de rôle par les bénévoles, ravitaillement quasi-quotidien
Se laver : lavabos et douches chaudes sur place
Autres : électricité, eau courante, eau chaude et gaz en cuisine
wifi à la maison, minibus collectif

Prix : 10 euros par jour tout compris et frais d’incription à Rempart / assurance

C'est quand ?

 Du lundi 1 juillet au samedi 24 août 2024.
Merci de contacter l’association avant toute inscription !!

Il n’y a pas de session.
Vous pouvez choisir les dates qui vous conviennent ainsi que la durée de votre séjour.
La durée moyenne des séjours est de 10 jours.
Une semaine, c’est un peu court. Deux semaines, c’est bien !

Autant que possible, évitez le dimanche comme jour de départ ou d’arrivée.
Le dimanche, c’est congé, et nous ne pouvons garantir les aller-retours à la gare.
Si vous maintenez néanmoins le dimanche, vous devrez certainement vous débrouiller par vos propres moyens :
à pied (pas tout près), en stop (aléatoire), en taxi (cher).

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